Columbia Rogue F.K.T II

Cette Columbia s’affiche comme une chaussure tournée vers la performance.

Le bilan de cette Rogue F.K.T II est mitigé. L’équipe de testeurs a bien aimé certaines de ses caractéristiques alors que certains points ont été sujets à débat.

Tout d’abord le positionnement du produit. Si la Rogue est légère (275 grammes en 42 2/3), mais pas parmi les plus légères du marché, difficile de la considérer comme une chaussure racing car elle est dotée d’un amorti très présent. Si la filtration est très confortable, on perd beaucoup d’énergie. On note dès les premières foulées une certaine « douceur » sous le talon et jusque sur l’avant du pied même si l’amorti devient plus ferme sous les métatarses. Sur des parcours longs voire très longs, cet amorti peut jouer en faveur du trailer (fatigué) mais on perd en relance.

C’est surtout la faible assise au sol à l’arrière de la chaussure qui peut poser des hésitations dans les placements : la semelle dans cette zone est peu large et le maintien latéral du pied peu important. Il manque à notre avis un maintien plus affirmé en talon, de chaque côté. Le drop de 10 millimètres (18 mm à l’arrière et 8 mm à l’avant) peut-il jouer en sa défaveur ?

Nous avons aimé l’accroche de la semelle et sa faculté à ne jamais saturer dans la boue. Que ce soit en talon ou sur l’avant du pied, le grip est puissant et permet de grimper ou de dévaler des chemins full speed. L’amorti très présent est également agréable à la descente. On remarque quelques remontées de cailloux sous les métatarses.

Cette chaussure est étonnante car elle fait côtoyer d’excellentes idées et une belle fabrication avec l’emploi de matériaux parfois cheap. L’extrémité de la languette par exemple : un bout de plastique souple au toucher peu engageant et pas vraiment beau. Cette languette au niveau des premiers œillets de lacet (à la naissance de orteils) fait un point de pression, ne pas hésiter à la replacer. Autre étonnement, les œillets des lacets qui empêchent les lacets de coulisser un minimum pour faciliter le serrage.

A côté de ces fausses notes, on a un pare-pierres impeccable, une fabrication sans coutures, des assemblages soignés… On a aimé l’enveloppement du talon et de la cheville par des mousses épaisses.

La Rogue se place avec précision car son avant est fin. Attention aux pieds larges au niveau des métatarses, elle peut surprendre même si le mesh a tendance à se détendre un peu à l’usage.

On aimé le prix serré, 119,95 euros. Un prix public mais largement soldé un peu partout. Une bonne affaire.

"A côté de certaines fausses notes, on a un pare-pierres impeccable, une fabrication sans coutures, des assemblages soignés… On a aimé l’enveloppement du talon et de la cheville par des mousses épaisses."

Notes

• 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
• Maintien du pied
  7
• Qualité de l’amorti
  7
• Accroche
  8
• Assise au sol
  7
• Pare pierres
  9