ZOOTALI’I

La Zoot ALI’I est une chaussure de triathlon étonnante à plus d’un titre. C’est d’abord un très beau produit que l’on a envie d’emblée de courir. On aime (ou pas) le travail du designer Keith Tallett originaire de Big Island (et oui, la marque Zoot puiserait-elle son ADN du côté de Kona ?), mais en tout cas, le look ne laisse pas indifférent. C’est frais, coloré, les îles ne sont pas loin…

Le deuxième point remarquable concerne le système Boa, qui trouve toute sa justification en triathlon : rapidité de serrage, praticité, grande précision dans le réglage (et le desserrage qui se fait du bout des doigts) légèreté, fiabilité, rapidité pour quitter la chaussure. On se demande d’ailleurs pourquoi les marques n’adoptent pas plus souvent ce système qui fait passer le lacet pour un objet de l’âge de pierres ? Sans doute le prix demandé par Boa, quelques dollars par paires de chaussures…

La Zoot frappe par le grand confort offert, on ne s’y attendait pas à la vue du poids light. Les mousses sont pourtant bien présentes et enrobent bien le pied. Le feeling est même celui d’une paire de pantoufles. La Zoot est d’ailleurs un vrai plaisir au quotidien, hors utilisation sport. La tœ box est large et laisse vivre les pieds qui gonflent dans l’effort. Cette partie est réalisée en mesh respirant. Pour autant, la précision sur l’avant du pied est présente, elle permet de bien se placer. Le confort est également remarquable sur l’arrière du pied mais aussi au niveau du cou-de-pied. Dans cette dernière zone, on pouvait craindre un point dur car le passage du câble (4 passages) est concentré dans cette partie. Le serrage ne descend pas sur l’avant du pied comme sur une chaussure classique et pourtant le maintien est assuré. Plus on serre le système Boa et plus la précision s’améliore.

Quand on glisse le pied (mouillé ou humide) dans la chaussure, on rencontre un peu de résistance, il faut vraiment bien ouvrir le Boa, écarter la languette. Malheureusement la languette de talon n’est pas un anneau de sangle, elle glisse et ne permet pas d’aider à la manœuvre.

Pour ouvrir la chaussure, il suffit de tirer sur la couronne du Boa et la Zoot s’ouvre en grand. Très rapide en transitions.

En terme de ressenti sur le terrain, on note un amorti en talon très présent, un peu trop à notre gout. Si on possède une attaque talon, l’énergie se dissipe et le point dur est vraiment tardif, on perd en sensations, en contact avec le terrain. Pour certains coureurs plus trop lucides en fin de parcours, c’est sans doute utile (ça tape moins). Pour les autres, il faut courir cette chaussure médio pied voire forefoot. On trouve alors une belle efficacité dans la foulée, une relance intéressante. Malgré les renforts latéraux en talon, on aimerait une plus grande stabilité latérale de la semelle : l’amorti est très présent sur le plan avant-arrière mais également gauche-droite avec une semelle très molle dans la zone talon. Attention, les coureurs qui ont une tendance à la pronation devront passer leur chemin : pas de support interne. Dans certaines positions, on a noté parfois un point dur au sommet du talon, sur le coté extérieur : le matériau de maintien est rigide.

Drop cohérent de 8 millimètres. Une chaussure triathlon, pour route, avec bien entendu une accroche limitée comme il est d’usage dans cette discipline.

"La Zoot ALI’I est une chaussure de triathlon étonnante à plus d’un titre. C’est d’abord un très beau produit que l’on a envie d’emblée de courir. "

Notes

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• Maintien
  5
• Qualité amorti
  6
• Accroche
  6
• Assise au sol
  6