Jusqu’où peut-on aller au niveau de l’amorti d’une chaussure, jusqu’où doit-on aller ? La nouvelle génération de chaussures de route dopée au rebond vient parfois flirter avec l’instabilité. L’enjeu est donc de proposer une filtration sans dévoyer l’appui au sol.
Cette Brooks Glycerin Max, comme son nom l’indique pousse le curseur de l’amorti très loin. Mais on a un mix entre confort ultra douillet et relance. Sans plaque carbone, cette Brooks Glycerin Max bascule naturellement, et fortement vers l’avant (6 millimètres de drop), elle encourage la foulée. Sans être une bête de course, elle promet pourtant une belle efficacité aux pieds d’un coureur solide.
Ce qui frappe de prime abord, c’est la douceur, l’amorti king size avec une progressivité dans l’effet. La mousse travaille de manière régulière, on a d’ailleurs du mal à décrire cette sensation reconnaissable entre mille. Un peu comme si l’on était sur un ballon.
La Brooks Glycerin Max s’adresse donc aux coureurs qui souhaitent cet amorti impressionnant. Il est à la fois (très) présent sous les métatarses et impressionnant en talon. La contrepartie, et ce, malgré une semelle très technique, c’est une imprécision latérale. Ce léger flottement est bien gérable sur route sans dévers, un peu moins confortable lorsque l’on n’est pas à plat.
Il faut revenir sur la semelle qui est particulière, réalisée d’un seul bloc mais possédant différentes tailles de cellules dans la mousse. C’est ce que Brooks appelle la nitro-injection afin de faire varier les caractéristiques techniques de la semelle en fonction des zones injectées. Au-delà de l’efficacité, on enregistre un gain de poids malgré l’aspect massif de la Brooks Glycerin Max : 295 grammes la chaussure. On a aimé cette semelle qui offre un « toucher » orginal, qui tranche avec certaines chaussures qui finissent par toutes se ressembler.
Le confort sur l’avant pied est bon, avec une toe box respirante et assez souple latéralement. Le tour de cheville est bien traité avec des mousses. Le talon pourrait être un peu plus pincé par la Brooks Glycerin Max mais cette sensation dépend aussi des morphologies. Bon laçage, qui reste en place.
Une chaussure atypique, dotée d’un amorti impressionnant et d’un appui au sol original. Un aspect massif mais une chaussure énergisée et légère.
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