Vestes de protection
Produit 2018
Homme
Quelles critiques apporter à un produit créé avec la plus grande attention pour le ski freeride ? Quels détails peuvent mettre en défaut une veste qui a évolué, qui a été mise au point à partir de l’expérience terrain ? Disons le sans ambages, la Lofoten est un produit mature, qui prête peu le flanc à la critique. Le genre de produit bien conçu qui, au fil des ans, s’est encore bonifié et a été judicieusement reconduit dans la gamme par le fabricant norvégien. Ce n’est pas sans rappeler une mythique veste d’alpinisme The North Face qui dans les années 90 avait été un best seller, employant la même stratégie d’améliorations progressives.
Nous connaissons bien la Lofoten pour l’avoir utilisée des années dans ses versions ultérieures. Nous présentons dans ce test la toute dernière mouture, essayée de longs mois sur la neige.
Commençons par le plus court, les choses qui peuvent se discuter. La première concerne la capuche dotée d’un réglage par élastique à l’arrière de la tête (réglage très pratique car pouvant s’effectuer avec des gants). Mais le volume du tour de tête ne peut pas se régler : l’air entre et la capuche se gonfle quand on skie. C’est quasi incompréhensible : le réglage par élastique de chaque côté du visage a disparu alors qu’il était présent sur le modèle 2016. Les concepteurs de Norrona partent-ils du principe que ceux qui veulent utiliser la capuche vont la passer par dessus le casque ? Ce que personne ne fait…
Alors que la réalisation est particulièrement soignée, à l’issue d’un usage très intensif, on peut avoir les velcros des poignets qui peuvent se découdre et s’arracher. Mais seuls nos guides de haute montagne sont arrivés à ce niveau d’usure.
Le Gore Tex Pro utilisé pour la réalisation de la veste est nettement moins épais que celui équipant le pantalon Lofoten. Le tissu de la veste marque plus, notamment au niveau de la poche à forfait : les cartes que l’on peut y glisser laissent leur emprunte au tissu, rien de grave.
Attention à bien respecter également la température de lavage, au risque de voir se décoller les galons d’étanchéité. La Lofoten se lave à 40 degrés, en machine.
Nous l’avons testée en couleur « Birch green ». Ce vert résiste plutôt bien aux UV. On sait par contre que le rouge (Jester red pour Norrona) passe au fil du temps, comme d’ailleurs la plupart des textiles de cette couleur présents sur le marché de l’outdoor.
A l’usage, il s’agit d’une veste ultra agréable à porter, légère, confortable, pratique (poches profondes et bin disposées) et solide. La coupe est très élaborée, elle convient cependant plus aux skieurs ayant des bras assez longs. Le col a juste la bonne hauteur et assure une protection maximale. La zone des poignets a été particulièrement bien soignée avec une découpe du tissu arrondie, complexe, qui vient mourir sur le dessus de la main, avec un léger liseré qui assure juste la rigidité qu’il faut. Un manchon textile, très doux enveloppe la main en dessous du Gore Tex. Leçon pour les autres fabricants : les coutures sont, dans cette zone sensible, doublées. Pas de risques de déchirure. C’est d’ailleurs l’un des détail que l’on aime le plus sur cette veste, son côté minimaliste (trompeur) alors qu’en fait, l’accent a été mis sur la solidité mais sans grands renforts de solutions ajoutant du poids. A chaque endroit où le tissu risque de se déchirer, il y a un collage ou une double couture, comme au niveau de la fixation de la jupe pare neige : double couture, dont une en diagonale, pour une résistance à la traction accrue.
Et puis, il y a le souci du détail qui facilite la vie : le petit bouton pression qui empêche le zip de la jupe pare pare neige de s’ouvrir de manière intempestive et de pendouiller lamentablement sans assurer l’étanchéité… les curseurs de zips (tous !) équipés de cordons et d’embouts plastiques qui se saisissent aisément avec les gants… la petite peau de chamois amovible disposée judicieusement dans la poche portefeuille pour nettoyer son masque… le double velcro au niveau des poignets… la protection de menton qui empêche le zip d’abimer la peau… les empiècements de confort au niveau du menton…
On peut serrer la taille de la veste à l’aide de deux réglages disposés à gauche et à droite des hanches. L’opération est facile et rapide, l’idéal est d’équilibrer les longueurs des surplus d’élastiques afin de ne pas se retrouver avec une grande boucle qui pend (et qu’il faut glisser à l’intérieur de la veste afin qu’elle ne s’accroche pas à une branche…).
En matière de ventilation de la veste, on trouve disposée sur la poitrine (à gauche), un grand zip avec une ouverture occultée par un filet. Très pratique, cette ouverture permet de faire baisser la température pendant l’effort. Sous les bras, on note également deux grandes ouvertures zippées pour la ventilation. Tous les zips (étanches) coulissent facilement et se manient la plupart du temps d’une seule main.
En matière d’étanchéité et de respirabilité, la Lofoten qui adopte du Gore Tex Pro, affiche le même résultat que tous les produits utilisant cette membrane : c’est étanche jusqu’à un certain point, et respirant… jusqu’à un certain point… A quand une membrane à la fois étanche et respirante ?
Au final, une veste superbe, bien finie, bien pensée, avec cependant un bémol concernant la capuche de la version 2018 qui manque de réglage. Elle reste un best, voire un must have. A marier avec le pantalon de la même marque et du même nom : Lofoten.
Nous avons utilisé cet équipement sur une longue période de temps
Voici ce que nous pensons après une utilisation intensive :
Recevez vos réponses par email. Avez-vous une question particulière concernant la conception, l'utilisation, la durabilité ou autre sur un produit testé? Nous répondrons à votre question personnellement.
