Skis freeride
Produit 2023
Homme, Femme
Un peu comme le Maverick d’Atomic, on a le premier feeling d’un ski très volage, très léger. Le sentiment d’un ski trop facile, trop light et on se demande bien ce qui peut se passer si on accélère la manœuvre… La première courbe, l’Atomic Bent 110 est un peu baveux, fuyant, imprécis, bizarre, pas franchement l’ADN Atomic qui a la réputation de skis conçus comme des horloges.
Les gros rockers du Bent 110 devant/derrière font que l’on bénéficie d’une longueur de carre très réduite et contribuent à sa grande aisance en pivot. Le poids joue également un rôle, du light qui est apprécié lors des portages sur le sac à dos (pas facile cependant à saisir avec les mains car au vu de sa largeur, il faut le pincer mieux vaut avoir de grandes mains car le revêtement glisse).
Il faut passer par une phase d’adaptation où l’on se cherche un peu avec l’Atomic Bent 110 : si on se met derrière, il se dérobe, devant il ne marche pas trop non plus. Et finalement, en restant au centre, en léger appui talon, sur la carre, un exercice auquel il se plie facilement (étonnant vu sa largeur), il se met à dérouler. Pour peu qu’on lui mette un peu de pression, il accroche, il s’inscrit dans la courbe. Il est très intéressant et plaisant en grands virages car on peut lancer les pieds loin de chaque côté. Sur des angulations importantes il ne se dérobe pas.
Un ski agréable qu’il faut tenir entretenu au niveau de l’affutage car dès qu’il perd de l’accroche, sa tenue se dégrade rapidement. Angulations extrêmes ou moyennes, dans ces cas, l’Atomic Bent 110 réagit bien, il s’inscrit vite en courbe et taille.
Sa grande qualité : l’absorption. Il renvoie très peu dans les jambes. C’est super agréable dans les paquets, la neige dure. Il vibre beaucoup devant mais on ne sent pas les remontées dans les jambes. Cette spatule qui vibre présente un désavantage : quand on est en trace directe, skis à plat, on se fait un peu peur sur neige dure. Il faut toujours lui mettre de la pression ou le mettre sur la carre sinon le ski a tendance à être volage, à croiser, à se balader. Aucun souci quand on est en courbe.
À noter, il n’est pas facile à glisser dans les racks de télécabine : relevé de talon… Le talon relevé prend les pieds quand on fait du pas de patineur. Les skis ne tiennent jamais debout car le talon n’est pas plat, il est arrondi.
C’est un ski bi-spatule car il affiche clairement sa filiation freestyle/freeride backcountry. Les fixations sont d’ailleurs montées très centrées dans cette optique. On peut le skier en switch. Il est extrêmement pratique dans les couloirs.
En hors-piste, il s’extraie très rapidement de la croutée, de la poudreuse. Un régal en trafolée, dans les rails… un ski très facile que l’on peut utiliser en plus grande taille. Idéal pour débuter en freeride : pas besoin de posséder une technique élaborée car il est ultra facilitant. Dans les bosses, c’est un vrai bonheur car le pivot est aisé. La spatule très souple ne plante pas, elle filtre. Un gros gabarit qui va très vite trouve ses limites, il le déforme beaucoup derrière.
On peut même faire de petits virages sur la carre sur une neige relativement douce et revenue. Il suit bien avec un peu de technique. Le grand plaisir de cet Atomic, c’est la neige revenue en fin de saison.
La déco est superbe et l’on voit le bois du ski par transparence. La semelle est un modèle du genre : magnifique. Le ski se dégrade très peu, on ne voit quasiment pas les coups de carres.
Un très bon ski pour passer partout, même sur neige dure. Un ski étonnant à la fois très facile, léger et super à l’aise dans les neiges difficiles.
Fabriqué en Autriche.
Nous avons utilisé cet équipement sur une longue période de temps
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