Chaussures
Produit 2021
Homme, Femme

Salomon S/Lab Pulsar

FIRST

Alors que nous n’étions pas forcément en accord avec le caractère très direct des Salomon Sense (peu d’amorti), autant le dire tout de suite, nous avons beaucoup aimé cette nouvelle Salomon S/Lab Pulsar.

 

Par quoi commencer ? Il y a tant à dire à son sujet… C’est la chaussure que Kilian Jornet a utilisé pour son record sur Sierre Zinal en 2019, voilà pour la petite (et grande) histoire. Mais ce n’est pas parce que Kilian bat un record…ou non – on l’a vu avec la tentative avortée des 24 heures Phantasm – que le produit est forcément bon ; ça donne une première indication de la qualité de la chaussure. En tout cas, Salomon a fait un superbe travail de design, d’assemblages de matériaux… La chaussure est magnifique de fluidité ; c’est simple, on a identifié une seule couture à l’arrière de la Pulsar. Tout le reste est traité d’une seule pièce, comme un fin chausson, une seconde peau. Ce n’est pas sans rappeler feu le programme ME:sh qui a semé ses graines en matière d’innovation. L’ensemble est clairement inspiré par un minimalisme minutieux : chaque gramme a été chassé, chaque détail a été scrupuleusement pensé (remarquez l’absence d’œillets pour le lacet). Même si c’est la tendance générale dans les chaussures haut de gamme (la Salomon S/Lab Pulsar coute 180 euros), Salomon marque des points par rapport à certaines Hoka One One en termes de finitions. Disons-le franchement, malgré l’usage d’un mesh Matryx à base de fibres kevlar, on doute que cette Salomon S/Lab Pulsar ait une longévité importante. Il faut bien entendu considérer qu’elle a été créée pour des profils peu techniques et la haute vitesse mais l’ensemble est peu renforcé. On ne peut pas, non plus, avoir le beurre et l’argent du beurre : la Salomon S/Lab Pulsar en taille 42 2/3 a été pesée sur notre balance à 175 grammes ! Qui dit mieux ? Curieusement et pour info, le modèle route, la Salomon S/Lab Phantasm ultra légère affiche 200 grammes à la pesée. Cette dernière n’est pourtant pas mécanisée par une plaque, seule la densité d’EVA joue.

 

Alors, elle donne quoi une fois chaussée cette Salomon S/Lab Pulsar ? Elle n’est justement… pas facile à chausser, on cherche des zones où l’on pourrait la saisir pour aider à la manœuvre. Mais avec un peu d’habitude et sans avoir de cou-de-pied fort, le pied se faufile. Le Quicklace est très efficace, il faut simplement des doigts de gynécologue (!) pour entrer le surplus de lacet dans la minuscule pochette sur le sommet du chausson (il n’y a pas de languette). Mais une fois chaussée, on se sent (vraiment) comme dans des pantoufles : c’est une seconde peau. Se pose d’ailleurs la question de la chaussette qui sera, dans tous les cas, très fine voire absente pour ceux qui auraient la bonne idée d’utiliser la Salomon S/Lab Pulsar sur certains parcours de triathlons nécessitant de l’accroche (Xterra par exemple).

 

La Salomon S/Lab Pulsar est comme un vélo : assez instable à l’arrêt mais très équilibrée une fois lancée. On s’explique : Salomon continue de proposer des arrières de chaussures ultra fins (à peine plus large que le pied) qui créent une instabilité si l’on vient les chercher systématiquement en appui talon. Par contre, si on déroule médio ou fore foot, on bénéficie du bon appui au sol devant et d’un effet dynamique qui fait disparaitre le roulis.

 

L’autre point qui frappe, c’est la présence d’un amorti ! C’est presque une révolution après la série des Sense qui demandait à être courue juste (et sur l’avant pied). Là, avec la Salomon S/Lab Pulsar, on peut revenir derrière, faire des erreurs de placement : ça tape beaucoup moins, c’est confortable, ça filtre mais sans perdre d’énergie. On se trouve donc sur un produit pas forcément exclusif. Nous avons même fait plusieurs séances de route avec cette chaussure, ce qui nous a amené à écrire que pour certains triathlons, elle est tout à fait recommandable.

On a vraiment aimé le côté dynamique, le pep’s de cette chaussure qui donne envie de développer une foulée aérienne, d’accélérer et finalement se dépasser. Nous avons également apprécié le drop de 6 millimètres (20,5 en talon et 14,5 aux métatarses), une cote très cohérente pour ce type de produit.

Si la Salomon S/Lab Pulsar peut sembler être une chaussure extrême, réservée à une élite, ce n’est pas le cas. On peut la courir à quasiment toutes les allures et sans aptitudes particulières.

 

Malgré l’absence de mousses de confort, nous n’avons pas noté d’échauffements ou de gêne. La respirabilité est bonne, on a curieusement noté que la transpiration apparaissait au niveau des deux mini bossages (internes) de confort autour des chevilles.

 

Attention, ceux qui pensent utiliser les qualités dynamiques de cette Salomon S/Lab Pulsar dans les terrains techniques se trompent : le pare pierres est peu affirmé et la semelle propose une accroche du même tonneau, il ne faut pas s’emballer sur le grip. La rigidité en torsion a également ses limites.

 

On a beaucoup aimé l’enveloppement autour de la cheville, ça y est, Salomon maitrise le sujet. On a vu des chaussures de cette marque ou la Novan SL d’Arc’Teryx  (marque qui appartient au même groupe, le groupe Amer) laisser entrer du sable ou des corps étrangers dans cette zone car le matériau ne plaquait pas contre le pied : avec la Salomon S/Lab Pulsar, ce n’est plus le cas, l’ajustement est cohérent.

 

Sans être catégorique et affirmer que la Salomon S/Lab Pulsar est un produit radicalement disruptif, on peut imaginer qu’il y aura un avant Pulsar et un après. C’est le type de nouveauté qui fait vieillir les autres chaussures par ses qualités intrinsèques (et originales) dans la foulée et son design.

 

La liste des qualités de la Salomon S/Lab Pulsar est longue. Cette chaussure conçue pour aller (très) vite sur des terrains peu techniques revendique un amorti affirmé, une grande précision, un fit d’exception, un dynamisme enthousiasmant, une construction minimaliste superbe. Ses faiblesses ? Sa (relative) fragilité, ses protections peu marquées, son chaussage qui demande de l’attention. Il fallait oser lancer sur le marché ce produit sans concessions mais pourtant pas exclusif : Salomon l’a fait. L’équipe Test4outside lui décerne l’Award FIRST.

 

"Cette chaussure conçue pour aller (très) vite sur des terrains peu techniques revendique un amorti affirmé, une grande précision, un fit d’exception, un dynamisme enthousiasmant, une construction minimaliste superbe. Ses faiblesses ? Sa (relative) fragilité, ses protections peu marquées, son chaussage qui demande de l’attention. Il fallait oser lancer sur le marché ce produit sans concessions mais pourtant pas exclusif : Salomon l’a fait. L’équipe Test4outside lui décerne l’Award FIRST."

Notes

  • 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
  • Maintien du pied
    8
  • Qualité amorti
    8
  • Accroche
    6
  • Assise au sol
    7
  • Pare pierres
    5

Prix : 180

Poids

175
20.5 mm 14.5 mm6 mm

Largeur pied

M

TYPE DE PIED

Pronateur Universel Supinateur

Note globale

6.80

TEST LONGUE DUREE

Nous avons utilisé cet équipement sur une longue période de temps
Voici ce que nous pensons après une utilisation intensive :

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